5.1.05

On nous écrit d'Union Soviétique

C'est de bonne guerre : comment pourrait-on imaginer qu'à la question "l’Europe a-t-elle mis fin au monopole de la sécurité sociale ?" la Sécurité socialiste elle-même réponde : oui ! Comme si un monopole était d'accord pour se saborder de gaieté de coeur ! (demandez à France Télécom, EDF, etc.)

C'est donc toujours le même discours qu'on nous ressert, cette fois sur le site web de la SS, sur l'obligation de cotiser à la sécurité sociale. Voilà qui ne convaincra que les déjà convaincus et n'émeuvra pas ceux qui lisent ce blog, qui ont déjà pris conscience de la duplicité de notre gouvernement socialiste de droite. En revanche, il est possible que les DRH prennent ça comme argent comptant et ne veulent pas d'ennui avec le KGB l'administration ; c'est bien le but recherché - quant aux indépendants, la Sécu semble s'en désintéresser, c'est seulement le troupeau des salariés qui la préoccupe, ces nouveaux "zeks" taillables et corvéables à merci. S'ils veulent quitter le goulag, qu'ils deviennent travailleurs frontaliers, ou mieux, qu'ils quittent le pays pour affirmer leur individualisme ailleurs !

Le pouvoir est-il au-dessus du Droit, ou bien n'est-il qu'une émanation du Droit ? Beau sujet de dissertation. S'il vous arrive de lire un jour ce qui fut la constitution de l'Union Soviétique, vous serez sans doute surpris de constater qu'elle prétendait garantir les droits de l'homme et certaines libertés élémentaires. La pratique était évidemment totalement différente - c'est ce qu'il advient quand le pouvoir se déclare au-dessus du Droit. Dans notre cas, c'est l'Europe qui édicte le Droit, et la France qui se prétend au-dessus. Je serais encline à ne pas trop parier sur les irréductibles Gaulois, parce que leur potion magique, à en juger par la santé économique et sociale du pays, commence à être sacrément inefficace !

A ce propos, Citoyen durable, psychologue à ses heures, analyse la mystique sociale qui empêche les gens de quitter le mammouth. Vraiment, ils sont fous, ces irréductibles !

10 commentaires:

Laure Allibert a dit...

Voilà un coco ou une cocotte qui ne sait pas lire, et se contente de faire du copier-coller (on a le cerveau qu'on mérite). D'autant plus que j'ai déjà mis l'URL qu'il fallait vers le baratin en question de façon que les lecteurs (qui sont assez grands) puissent aller voir tout seuls plutôt que de remâcher du copier-coller altercomprenant.

Laure Allibert a dit...

Effectivement, le ton employé surprend.

Si la Sécu était effectivement dans son droit, elle ferait moins de raffut et poursuivrait en justice les "contrevenants".

Or c'est le contraire : elle ne poursuit pas (elle sait que le droit, in fine, n'est pas de son côté) et elle menace les gens qui voudraient quitter. Comportement révélateur (sauf pour ceux qui sont convaincus que c'est l'Etat qui dit le droit).

Laure Allibert a dit...

J'emploie assez peu le terme de "coco", mais concernant la Sécu je trouve que c'est le meilleur terme, puisque c'est une institution fondamentalement communiste. J'emploie plus souvent le terme de collectiviste pour désigner nos honorables adversaires de droite comme de gauche.
Etant donnée la façon dont les idées libérales en France sont caricaturées et vilipendées (à droite comme à gauche), je n'ai aucun scrupule à répliquer vertement. Remarquez que je n'en suis pas encore aux noms d'oiseaux...

georges lane a dit...

Pardonnez moi, Laure, de compléter votre réponse aux questions de l'honorable intervenant.

"vous arrive t-il d'argumenter ou de répondre sans citer le mot "coco" ou sans parler d'URSS ? "
Le communisme est une idéologie - c'est un fait - que des êtres humains sont parvenus à imposer en pratique à leurs semblables en employant la violence la plus extrême dans le cadre de ce qui a été dénommé l'URSS - c'est un autre fait -.
Un chat étant, jusqu'à preuve du contraire, un chat, le communisme est le communisme et l'URSS a été l'URSS. Pourquoi le refuser et chercher des amphibologies, amphigouries, euphémismes pour parler de ces faits qui donneraient au lecteur le sentiment d'être dans un autre monde que celui de la réalité ? On ne peut comprendre quoi que ce soit qu'à partir des faits de la réalité et le communisme pourrait encore passer aux yeux de beaucoup d'êtres humains pour le nirvana comme les coco français voulaient qu'il passât hier et comme les "altermondialistes" voudraient qu'il passe encore aujourd'hui, s'il n'y avait pas eu l'URSS, sa naissance, sa vie, sa mort prévisibles et prévues par des économistes de l'école de pensée économique autrichienne tels que Ludwig von Mises ou Friedrich Hayek.
Et, il y a encore Cuba, la Chine, la Corée du Nord, la Sécu en France ...

"Est-il possible d'être pour la préservation de la Sécu (tout en reconnaissant qu'il faille la réformer) sans être traité de "coco" à tout bout de champ ?"
Que chacun soit libre de préserver la Sécu, nous ne disons pas le contraire, mais la préservation en question n'est pas celle d'une Sécu libre, mais celle d'une Sécu obligatoire qui ne peut exister en pratique que s'il y a une obligation réglementaire infligée à l'être humain.
Mais l'expérience humaine apprend à celui qui consulte cette expérience que toute obligation réglementaire ne peut qu'être appliquée à un coût croissant qui appauvrit ceux que ses thuriféraires prétendent qu'elle enrichit. L'appauvrissement étant exponentiel, il y a un jour, selon le terme que vous préférez, explosion ou implosion de l'ensemble. Pourquoi être fermé à cette réalité ? Pourquoi la cacher ?

"Est-on un admirateur du goulag si l'on ne pense pas comme vous ?"
Si l'on ne pense pas comme nous, on est admirateur, conscient ou non, des prétendus effets enrichissants de l'obligation réglementaire qui, en pratique, peuvent prendre la forme du goulag après avoir pris les formes apparemment anodines des "inspecteurs du travail", des "médecins contrôleurs de la SS", des soins dentaires ou des lunettes remboursés à des taux dérisoires, des produits pharmaceutiques non remboursés, des médecins "conventionnés", des dossiers médicaux, des "médecins traitants"...

"Souhaiteriez-vous la fin de la sécu si le trou de la sécu n'existait pas ?"
Plus que la couche d'ozone, la sécu a par nature un trou.
Il ne s'agit pas du trou comptable abusivement évoqué - la sécu étant un monopole obligatoire, les chiffres la concernant n'ont aucune signification, à commencer par celui de son prétendu déficit -.
Il s'agit d'un trou véritablement moral : en effet, la sécu obligatoire n'est jamais que l'assassinat cynique de l'être humain digne de ce nom, c'est-à-dire propriétaire, responsable et libre, un assassinat perpétré par des hommes de l'Etat qui ont l'audace d'affirmer qu'en l'obligeant - arbitrairement -, ils le protégent.
Cela étant, étable, zoo, goulag est une trajectoire possible que porte en elle la Sécu.

Laure Allibert a dit...

Je ne laisse pas mon DRH en paix, puisque je lui ai envoyé mon avocat.
"Monopole obligatoire", Georges a écrit ça pour ne pas vous faire de peine. Et c'est réellement pour vous un monopole obligatoire, si c'est ce que vous pensez et si vous êtes décidé à y rester contre vents et marées (jusqu'à la faillite finale, tel le brave petit marin sur le bateau qui coule) !

georges lane a dit...

Monsieur "antirien".

Je vous serai reconnaissant de ne pas déformer des propos écrits.
La Sécu dont parle l'intervenant est caractérisée par le monopole obligatoire et c'est à cela que je réponds.
La déformation que vous avez pratiquée est un varitable acte d'agression, certes minime et sans conséquence, mais qui laisse bien percevoir que votre "antirien" est en pratique un véritable "proanéantissement de l'autre par tous les moyens".

Laure Allibert a dit...

L'avocat a été contacté en décembre, pas il y a 5 mois. Apprenez à lire avant de dire n'importe quoi. Il a quitté lui aussi. On n'attend pas de leçons de la part des lavettes qui se font tondre la laine sur le dos sans rien dire.

Laure Allibert a dit...

C'est ça, allez faire dodo, "antirien", ça vous évitera de dire des bêtises - ça veut parier sa paye en restant anonyme ! Si vous voulez je vous donne rendez-vous chez l'avocat, vous pourrez lui demander en face ce qu'il en est. Je rappelle en passant que Claude Reichman a quitté la sécu depuis 1994, vous voulez ses coordonnées pour vérifier aussi ? Vous voulez aussi parier votre paye ? Allez, défilez-vous, on fera comme si on ne vous avait pas vu.

Décidément, la mauvaise foi est la chose au monde la mieux partagée, bien plus que la raison, comme l'affirmait Descartes.

Laure Allibert a dit...

Gaston, l'URSSAF porte bien son nom, elle s'écroulera comme l'URSS s'est écroulée.

Remarquez ce que dit votre interlocuteur :

"Si vous etes sur le coup (coût) d'un tel contrôle qui ne fait jamais plaisir c'est que vous n'avez pas payé ce que vous deviez."

La présomption d'innocence n'existe pas, ni pour nos administrations parasites, ni dans l'esprit de notre adversaire, qui dit que vous êtes forcément en tort. Belle conception du droit des gens !

Laure Allibert a dit...

A l'antirien pro-Sécu : quand on dit "quitter la sécu", on veut dire "quitter l'assurance-maladie" (en attendant de quitter le reste : retraite, chômage...), qui représente la plus grosse part des cotisations pour un salarié (on y inclut la CSG, puisqu'elle est liée au fait de cotiser ou non à l'assurance-maladie, ordonnance du 2 mai 2001).

Pour la cotisation personnelle d'allocations familiales, je ne vois pas le problème. Même Reichman admet que les allocations familiales sont du ressort du (vrai) "régime légal" (voir les définitions déjà données sur le blog). Bien sûr, pour une libertarienne c'est du vol au même titre que le reste. Mais pour une salariée, c'est bien moindre que l'AM. Quand on vit dans une dictature molle (social-démocratie) on fait jouer la loi en sa faveur comme on peut.